Fleuriste jardinerie Marcheprime Géographie Situation Marcheprime se situe à mi-chemin entre la capitale régionale (Bordeaux, 40 km) et le bassin d’Arcachon (Arcachon, 40 km). Elle est l’une des 41 communes membres du Parc naturel régional des Landes de Gascogne et fait partie du Pays de Buch. La proximité du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) avec la mise en chantier du laser mégajoule (LMJ) contribue à dynamiser le développement économique et démographique du territoire. La qualité de l’accueil, les infrastructures commerciales, sportives, culturelles et scolaires contribuent à améliorer le cadre de vie des Marcheprimais. La commune de Marcheprime est boisée à 88 %, et attachée à son appartenance au Parc naturel régional des Landes de Gascogne et ainsi qu'à la préservation de son environnement forestier. Outre le bourg, la commune de Marcheprime comprend deux lieux-dits: Croix d'Hins et Biard. Voies de communications Routes La commune est désservie par l'Autoroute A63 et par le réseau routier national et départemental : RN 250 et RD 5. La ligne de car n°513 du réseau Trans-Gironde relie la gare de Marcheprime au bourg du Barp via le CEA-CESTA. Gare SNCF Limites territoriales de la commune de Marcheprime.La ville est desservie par deux gares SNCF du réseau TER Aquitaine (la gare de Croix d'Hins et la gare de Marcheprime) situées sur la ligne Bordeaux - Irun. Transports aériens Marcheprime est situé à une trentaine de km de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. Histoire De tout temps, la Commune de Marcheprime et particulièrement le Hameau de Croix d’Hins ont eu pour vocation d’être un lieu de passage. La première trace historique se situe à Croix d’Hins sous la forme d’une borne sur l’ancienne voie romaine Bordeaux - Dax, qui signifiait la limite en territoire de deux peuplades: d'un côté les Boïates du Pays de Buch et de l'autre les Bituriges Vivisques du bordelais. En 2005, une nouvelle croix avec une plaque a été posée sur un socle à l'entrée de Croix d'Hins pour remplacer l'ancienne croix historique qui avait disparue depuis de nombreuses années. Le bourg Isaac et Emile Pereire.Comme les autres communes landaises, l'économie de Marcheprime a d'abord été marqué par le système agro-pastoral, avant l'extension de la forêt à l'ensemble du territoire durant la seconde moitié du XIXe siècle. Toutefois, il faut attendre l’intérêt pour la région des Frères Péreire pour voir se développer Marcheprime qui n’est à l’origine qu’un lieu-dit détaché de la commune de Biganos, constitué de quelques habitations et d’une auberge en bord de route. Le chemin de fer arrive à Marcheprime en 1841, lors de la construction de la ligne Bordeaux-La Teste. Par le biais de la Compagnie des Chemins de fer du Midi, le frères Péreire prennent à bail la ligne de Bordeaux à La Teste le 27 mars 1852. Puis, après avoir acquis à la même période près de 10000 Ha de terres incultes réparties sur les communes de Lanton, Audenge, Biganos et Mios, il entreprennent des travaux d’assainissement et d’ensemencement, comme il est fait dans toutes les Landes de Gascgne, destinés à transformer ces hectares de Landes en forêt de pins, ce qui explique aujourd’hui le caractère boisé de la commune et de la région. Le hameau accueille le centre actif du domaine et des habitations sont construites pour loger la main d’œuvre. L'économie de la commune s'est alors tournée vers l'exploitation de la gemme et sa distillation. L'usine de Marcheprime distillait la résine de pin pour produire de l'essence de térébenthine nommée "La Landaise", dont on peut voir un échantillon au pavillon des Landes de Gascogne de Sabres, faisant partie de l'Ecomusée du Parc naturel régional. Le lieu-dit se développe et s’organise de façon linéaire par rapport aux voies structurantes et par rapport aux édifices publics. En 1862, Emile Péreire fait construire une église: l'Église Saint-Émilion (les initiales E.P Emile Péreire sont toujours gravées sous la voûte). Un vaste parc arboré d’essences diverses structure cet urbanisme neuf. En 1863, une délibération du Conseil Municipal de Biganos fait état de l’existence au lieu dit " Marcheprime " d’une église, une école, une maison d’instituteur et un presbytère. Emile Péreire demande que le lieu-dit soit érigé en Commune mais ce projet mettra 83 ans pour aboutir. Par décret du 10 octobre 1946, Marcheprime devient officiellement une Commune. La Mairie est construite en 1947. Marcheprime est à ce jour la plus jeune commune de Gironde [1] Par la suite, le développement urbain, fortement contraint par l’intersection des axes routiers et ferroviaire s’est traduit par une une forte extension démographique dans la seconde moitié du XXe siècle, due en grande partie à la proximité du Bassin d'Arcachon et de l'agglomération bordelaise. Croix d'Hins Carte postale de Croix d'Hins. La photo a été prise juste avant le décollage du Blériot, le 4 janvier 1910, sur le terrain de Croix d'Hins. L'aérodrome En 1903, à Croix d'Hins, s'installa un aérodrome construit par la société de Louis Blériot et des frères Voisin. Blériot y essaya ses aéroplanes. Mais, le 4 janvier 1910, le célèbre aviateur et sculpteur Léon Delagrange [2] y perdit la vie lors d'un vol d'entrainement. L'aérodrome fut abandonné en 1920 cédant la place à la station Radio Bordeaux Lafayette. La station Radio Bordeaux Lafayette Le Général Pershing en 1922.Dès la déclaration de guerre en août 1914, les liaisons téléphoniques par câbles sous-marins sont coupées, il devient alors indispensable pour des besoins de guerre, de mettre en place des solutions de remplacements et la radio-télégraphie qui est en plein développement vient à point pour combler le manque de liaisons terrestres. Les américains entrent en guerre en 1917. Le Général Pershing commande le corps expéditionnaire américain. Un canal de communication sûre et permanent entre l'Europe et les États-Unis doit être rendu opérationnel rapidement. Une nouvelle station de radiotélégraphie est étudiée à l'initiative du Général Pershing en vue de permettre des communications fiables et ininterrompues entre les forces armées américaines engagées en France et les États-Unis. La délégation française propose le site de Croix d'Hins près de Bordeaux. Ce site est accepté par la commission inter-alliés chargée du dossier car il présente de nombreux avantages : il est loin des zones de combats il est près du port de Bordeaux et hors d'une zone urbaine (forêt landaise), il peut être raccordé au réseau ferroviaire, il peut être alimenté en courant depuis les barrages hydroélectriques sur la Dordogne et en particulier le barrage de Tuilière en amont de Bergerac Vue générale de la station télégraphique de Bordeaux-Lafayette.Enfin, compte tenu de la position du continent nord-américain, il était préférable de choisir un lieu près de la côte Ouest atlantique de notre pays. Les 486 hectares sont acquis rapidement pour la construction de la station. En souvenir de l'amitié franco-américaine, la station portera le nom de Radio Bordeaux Lafayette. Le chantier démarre le 7 mars 1918. Il faut construire non seulement les antennes et l'émetteur, mais aussi des bâtiments techniques, un château d'eau, un atelier, un réfectoire, les logements pour le personnel et même une école. Un raccordement ferroviaire est fait en gare de Croix d'Hins, afin d'acheminer les pièces lourdes depuis le port de Bordeaux. La voie ferrée passera entre les pylônes et pénètrera jusque dans le bâtiment principal. 750 Marines sont envoyés en France pour le montage du matériel et l'élévation des pylônes d'antenne qui commencera en mai 1918. La fin de la guerre le 11 novembre 1918 voit un arrêt des travaux alors que seulement 6 des 8 pylônes sont construits. Des discussions franco-américaines reprennent début 1919 et un nouvel agrément est signé en février 1919. Les derniers pylônes sont mis en place, l'installation générale terminée et les essais de réception achevés en avril 1920. Le premier message est transmis le 21 Août 1920. L’inauguration officielle a lieu le 16 décembre de cette même année. Vue intérieure de la salle des arcs.En 1940, les allemands s'emparèrent des installations. Kriegsmarine se rendit vite compte de l'utilité des ondes très longues pour communiquer avec les sous marins en plongée. La station fonctionnera jusqu’à sa destruction par les allemands en 1944, à l'arrivée des alliés. Le dernier pylône sera abattu le 21 novembre 1953. Très peu de choses sont encore visibles aujourd'hui sur le site. Quatre bâtiments d’époque subsistent encore ainsi que les ruines de l’ancien atelier et du réfectoire. Anecdotes L'histoire retiendra aussi que c'est depuis le micro de Bordeaux-Lafayette, dont les studios étaient installés à Bordeaux, que Philippe Pétain diffusera son discours du 17 juin 1940, durant lequel on peut entendre : c'est le coeur serré que je vous dis qu'il faut cesser le combat... Le lendemain un autre discours, non moins célèbre, sera diffusé depuis le micro de la BBC. Après les années 1920, avec la mise au point de tubes d'émission de puissance, les émetteurs mécaniques seront mis au rebut ou finiront à la casse. Vers 1930, avec la découverte de la physique quantique, les physiciens auront besoin de puissants électroaimants pour réaliser des expériences de physique nucléaire. A l'université de Standford en Californie par exemple le Dr Ernest Orlando Lawrence (Prix Nobel de physique en 1939) apprend que la Navy a concervé une paire d'anciens émetteurs à arc frères de ceux de Bordeaux Lafayette. La Navy fera don au savant de ces machines vieilles de plus de 12 ans avec la satisfaction de s'être débarassé d'engins encombrants et inutiles. Lawrence fera modifier le circuit magnétique et aménagera des dispositifs qui feront de cet ancien émetteur de télégraphie le premier cyclotron. D'autres machines encore existantes seront aussi récupérées par l'université de Colombia et seront modifiées pour réaliser des expériences nécessaire à la mise au point des bombes d'Hiroshima et Nagasaki dans le cadre du [[Projet Manhattan|projet Manhattan]. Champ de tir En 1916 un champ de tir est installé à Croix d'Hins. [3] Le blason Le blason de la commune de Marcheprime.Explications sur les différents éléments constituant le blason: La coquille Saint-Jacques et la bande verticale centrale symbolisent la route d'Espagne et Saint-Jacques de Compostelle. En effet, l'itinéraire d'Antonin mentionne une Route des Lacs de Dax à Bordeaux par LOSA (Sanguinet), BOII (Lamothe Biganos) et FINES (Croix d'Hins). L'arbre et la cornue symbolisent la vocation forestière locale, traditionnelle et industrielle et la distillation de la gemme. Les moutons et les crosses de fougères rappellent qu'autre fois, avant la création de la forêt, seuls les moutons occupaient la lande. La bande horizontale discontinue symbolise la limite de Hins du latin FINES. C'est à Croix d'Hins (CRUX FINIUM - Croix des Fines) que fut élevée une croix pour marquer la limite du territoire entre Pays de Buch et bordelais. Cette limite est encore celle des cantons d'Audenge et de Pessac. |